Ubisoft prend du recul avec NFT
L’avenir de Quartz, la plateforme d’Ubioft qui vend les premiers NFT respectueux de l’environnement et jouables dans les jeux AAA alimentés par la blockchain Tezos, n’est pas clair.
Yves Guillemot, PDG de l’éditeur français Ubisoft, annonce vouloir prendre son temps avec NFT après les échecs de Quartz et de ses Digits. L’objectif est maintenant d’étudier le marché de la fintech dans son ensemble pour identifier les grandes tendances :
Nous explorons toutes les nouvelles technologies et nous sommes très concentrés sur le cloud, les voxels de nouvelle génération, et nous examinons également toutes les possibilités qui accompagnent le Web 3.0. Nous avons récemment testé quelques éléments qui nous donnent plus d’informations sur la façon dont ils peuvent être utilisés et ce que nous devrions faire dans l’univers du jeu vidéo. Nous sommes donc sur le terrain d’essai avec quelques jeux qui… voyons s’ils répondent vraiment aux besoins des joueurs, puis ils arriveront sur le marché. Mais nous sommes toujours en mode exploration, je dirais.
L’incursion d’Ubisoft dans la blockchain est une malencontreuse erreur d’Yves Guillemot
Yves Guillemot comprend les mauvaises critiques suite à l’annonce par Quartz de la vente d’armes et de skins Ghost Recon Breakpoint sous forme de NFT appelés Digits :
Nous ne savions probablement pas que nous faisions de la recherche. Il fallait dire qu’on y travaillait, et que quand on aura quelque chose qui vous sera vraiment bénéfique, on vous le présentera. Notre société a expérimenté la VR très tôt, nous avons été l’un des premiers sur la Nintendo Wii, nous essayons toujours quelque chose de nouveau. Parfois ça marche, parfois ça ne marche pas, mais nous voulons toujours offrir au joueur une nouvelle expérience innovante et intéressante. Notre objectif est de créer la meilleure expérience possible, et les nouvelles technologies sont un vecteur très intéressant car moins concurrentiel et attirent les acteurs les plus curieux des nouveautés technologiques.
L’environnement et le NFT ne posent aucun problème à Ubisoft
L’un des principaux points de discorde pour cette nouvelle technologie est bien sûr son impact sur l’environnement, ce qui va à l’encontre des efforts d’Ubisoft pour encourager la durabilité. L’entreprise a organisé des événements de sensibilisation à la crise climatique chez Riders Republic (dont une marche de protestation contre le changement climatique numérique), les primes des dirigeants sont liées à la réduction de l’empreinte carbone de l’éditeur, et un discours de Guillemot à Paris mentionne que 95 % des l’électricité fournie à I3D – une société de serveurs acquise par Ubisoft en 2018 – utilise des sources renouvelables (et la chaleur produite par ses fermes de serveurs est dirigée vers le chauffage des bâtiments voisins).
Explorer ne veut pas dire abandonner. Cette industrie évolue rapidement et vous devez faire très attention à l’impact que cela aura. Comme beaucoup de choses, ce n’est pas aussi bon qu’il pourrait l’être au début, mais comme d’autres nouvelles technologies, il trouvera son chemin.
Le porte-parole d’Ubisoft ajoute que la technologie décentralisée ne fait pas exception à l’engagement de l’entreprise à protéger l’environnement, notant que le Strategic Innovation Lab, qui mène ses recherches sur la blockchain, collabore avec l’équipe de responsabilité sociale des entreprises dans tout ce qu’il fait. Ce dernier a ajouté que la consommation d’énergie élevée est principalement un problème pour les blockchains de preuve de travail de première génération, tandis qu’Ubisoft se concentre sur le travail avec des blockchains de preuve de participation, consommant moins d’énergie.
Ubisoft Quartz, notre première expérience à grande échelle avec cette technologie, est basée sur la blockchain de preuve de participation de Tezos, qui consomme moins d’énergie par transaction que l’envoi d’e-mails. Un e-mail standard équivaut à 4 g de CO², tandis qu’une transaction Tezos équivaut à 2,5 g de CO².
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